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La Vie d'Emilie
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6 août 2010

Episode 57. Anvers et contre tout

Suivant les traces de pas sur mon plan de la ville, sensées me mener hors des sentiers battus, je traverse tour à tour le quartier asiatique, le quartier africain, le coin de rue indien et une place portugaise. Sous la pluie fine qui humidifie lentement mais sûrement mon sac de couchage et mes petites culottes pourtant bien à l'abri dans mon sac à dos, je reprends les chemins battus et rebattus par les touristes à la semelle dure, vers le centre historique.

Le plan Use-it que j'ai se délite peu à peu sous les gouttes, et certains monuments disparaissent du panorama. A la recherche d'une friterie pour combler un estomac un peu creux, les yeux rivés sur le plan de plus en plus flou, je sens soudain que les mannequins des vitrines s'animent: ai-je rêvé? J'y regarde de plus près: la rue que je traverse à la recherche d'une nourriture terrestre s'adresse à d'autres appétits charnels, et les femmes plus ou moins jeunes s'affichent derrière leurs vitres, en petites tenues tantôt de cuir, tantôt d'infirmières. Mon estime personnelle remonte en flèche face à ces corps jeunes ou non, tous usés et légèrement flasques, à 11h30 du matin.

Je ne trouve pas la friterie indiquée sur le plan. Je repique alors vers la grand place, où j'entre dans la première friterie venue pour échapper enfin à la pluie. Mon néerlandais inexistant me permet tout de même d'opter pour la grande portion, au désespoir de mon estomac qui ne me laissera pas aller jusqu'au bout... il faut éviter la frite de trop...

Alors que la pluie s'arrête pour de bon et que le soleil prépare son apparition (qui n'aura lieu que vers 18h!!!) je prends mon parcours touristique, alternant marches, photos et longues pauses sur les bancs à peine secs. Je découvre alors la pire statue humaine de l'histoire de l'industrie touristique européenne. Peint de gris métallisé, l'homme tente de bouger comme un automate ou un robot... "tente" car vous et moi en ferions autant sans problème. Et alors que la cathédrale sonne 13h il descend de son piédestal pour vider son chapeau et aller dans la boulangerie Paul, de l'autre côté de la rue, et ressort pour s'asseoir sur son piédestal, beaucoup moins "statuesque", afin de dévorer son sandwich devant des touristes un peu décontenancés... Je préfère à cela le spectacle des trois pigeons qui se baignent dans une flaque devant moi... je parle bien sûr d'oiseaux!

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