Prologue: Comme un avion sans ailes...
Bonjour à tous!
Vous
avez souscrit sans le savoir un abonnement à durée indéterminée à notre
bulletin passionnant et palpitant, La Vie d’Emilie (titre provisoire),
à parution épisodique et irrégulière, ce qui donne un petit effet de
surprise agréable et rafraîchissant lors de l’ouverture de vos boîtes
emails.
Il va de soi que cet abonnement n’est pas gratuit, et que le
prix à payer est élevé: donner de vos nouvelles de temps en temps, par
ordinateurs interposés.
En outre, certaines réclamations ont déjà
été émises de la part de certains de nos plus fidèles lecteurs
souhaitant des numéros spéciaux et personnels, plus intimes en quelque
sorte. Le beurre et l’argent du beurre, me direz-vous, mais nous ferons
de notre mieux pour satisfaire ces demandes, bien qu’à l’origine
l’intérêt même de cette parution internautique était d’économiser mon
énergie (je passe à la 1ere personne du singulier, vous aurez tous
deviné que je ne parlais que de moi en disant “nous”, et c’est un peu
pédant, non?) et mes neurones pour ne pas répéter 20 fois la même chose
à 20 personnes différentes.... Mais bon, je crois que ma charité athée
aura raison de mes ampoules aux doigts et de mon arthrite précoce des
10 doigts (et oui, je tape avec les 10 doigts), je ferai de mon mieux
pour vous écrire de temps en temps de façon plus “perso”.
À part
ça, ces deux dernières semaines ont été riches en activités: après être
rentrée de Belle-Ile, j’ai soigné mes coups de soleil en restant
éloignée de tout rayon UV, grâce à l’abri que m’offrait mon canapé, qui
par chance se situe pile en face de la télé. Mais je ne suis pas restée
là éternellement, car j’aime le risque et l’aventure: je suis donc
allée cultiver mes mycoses et en échanger avec les Esvriens à la
piscine d’Esvres, bourgade ô combien vivante, et tout ceci en
chevauchant mon fidèle destrier sans freins, j’ai nommé, mon vélo. Et
oui, j’ai voulu perpétuer une coutume belle-iloise en allant faire du
vélocipède presque tous les jours, mon record étant 1h30 sur la selle,
ce qui m’a valu une douleur au coccix non négligeable.... Ah!
L’aventure!!!
Et c’est avec un entrain non dissimulé que je
m’asseois de temps en temps face au piano. Pas juste pour le regarder,
j’en joue aussi des fois, et je chante en même temps, pour le bonheur
de ma famille qui regrette amèrement le jour où William Sheller a
décidé de chanter une octave trop haut pour moi. Mais, comme j’ai la
gorge fragile, leurs souffrances sont généralement de courte durée,
malgré une surdité qui gagne du terrain de jour en jour (ils ont 50
ans, et le temps fait lui aussi des ravages).
Je vais donc vous
laisser, pour préparer ma valise (en fait, j’écris ce mail le samedi,
et je l’envoie aujourd’hui lundi pour faire plus “dernière minute”),
qui sera plus légère que prévue vu que je viens d’apprendre que le bel
uniforme que j’aurai le droit de porter comprend le t-shirt/chemisier
de l’école, mais aussi, ô joie, le pantalon assorti. Youpi. La joie
m’envahit. Je m’y vois déjà. Et je prie pour qu’ils n’aient pas ma
taille!!!!
Allez, sur ce, je vais aller à Tours pour prendre un
petit TGV direction Paris, où je passe la nuit avant le grand départ.
En souhaitant bien sûr que l’avion ait des ailes, un moteur, de beaux
stewarts et des sacs à vomi.
Bises à tous!!!
Emilie.
PS:
“La vie d’Emilie” est un titre qui reflette le caractère hautement
auto-centré, narcissique et égoïste de cette publication. Lucille
propose “La vie d’Emilie: nouvelle saison”, ce qui, a priori, n’est pas
faux. Mais je lance de nouveau une consultation des lecteurs pour un
titre valable, drôle ou émouvant, bref mieux que ça. Et cette fois-ci,
je ferai en sorte d’organiser un vote ou qqch du genre (Peggy, je
compte sur toi).
@+