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La Vie d'Emilie
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8 juin 2009

Episode 17. Un volcan s'éteint...

(à la mémoire d’Aroun Tazieff, si c’est comme ça que ça s’écrit)

Giscard n’a qu’à bien se tenir ! Les volcans d’Auvergne, ah ah ! ça me fait bien rire (hi hi, je ris). Tous éteints ! petits joueurs ! va jouer !

Pourquoi tant d’arrogance, me direz-vous.








(quelques lignes en blanc, pour ménager un suspense et faire croitre chez le lecteur un sentiment de curiosité, mêlé d’impatience)






Voilà, le moment de suspense est créé, il est maintenant temps pour moi d’expliquer cette arrogance ô combien inhabituelle chez l’être doux, sensible et humble que je suis (un peu de pommade ne fait jamais de mal).
Pourquoi tant d’arrogance, donc. Et bien parce que, moi messieurs-dames, je suis montée en haut d’un volcan, 2800 mètres d’altitude, et en activité.... voui môdame !!! avec la lave, la cendre, la fumée itou itou... voui voui voui, comme j’vous l’dit !
Faisant fi du danger, et ayant une pensée émue pour Aroun Tazieff, paix à son âme, nous avons en effet entrepris la grimpette de 2h jusqu’au sommet du volcan Pacaya. Ayant au départ prévu un week-end à la plage, finalement annulé pour cause d’insécurité ambiante, nous nous sommes retrouvées en tenues plus que légères et chaussures toutes belles toutes propres à monter les sentiers boisés menant jusqu’au cratère. Marie, désirant détourner mon attention des paysages que j’admirais, telle Jean-Jacques Rousseau dans ses rêveries de promeneur solitaire (une petite référence littéraire ne fait jamais de mal), s’obstinait à ne pas vouloir respirer correctement. Son souffle bovin et son visage rouge ont également éveillé l’inquiétude de quelques randonneurs expérimentés, mais finalement, l’altitude aidant, elle a trouvé, comme qui dirait, un second souffle.
Le manque de sport ne s’est finalement pas fait sentir, sauf peut-être dans l’ascension finale, dans la cendre, où chaque pas donnait lieu à un petit dérapage plus ou moins contrôlé, et sollicitait les muscles (jusque là inconnus) que j’ai apparemment dans les cuisses.
Ce qui s’est fait sentir, c’est le manque de vêtements : qui l’eut cru, en haut du volcan, ça caille méchant. Le vent est fort et froid, et une fois en haut, une seule envie : s’enfouir au centre de la terre pour rechercher la chaleur, ou tout simplement se réchauffer en tendant les mains au-dessus de la lave...

L’a-t-elle fait ?















(grand suspense)







Mais non ! (maman, tu peux rouvrir les yeux, et reprendre un rythme cardiaque normal). Courageuse mais pas téméraire, puisque de toutes façons le cône d’où sort est la lave est à une quinzaine de mètres de nous. Le volcan a des petits renvois, et la lave jaillit au-dessus des nuages par intermittence. La fumée est par contre ininterrompue, se dégageant des parois du cratère, et nous cachant le soleil sur le point de se coucher.

La descente, évidemment, est plus drôle que la montée : les pieds enfoncés jusqu’aux chevilles dans la cendre à chaque nouveau pas, la course sur les pentes du Pacaya est grisante et rapide (comme qui dirait : la griserie de la vitesse).

Pour vous, lecteurs novices, le guide Lonely Planet donne les conseils suivants pour cette ascension : bonnes chaussures de marche, vêtements chauds pour l’arrivée au sommet, lampe de poche au cas où il faudrait descendre de nuit.
Evidemment, nous étions éclairées par la seule lueur de nos brillants esprits, équipées de baskets de ville, et en t-shirt. Mais, l’expérience l’a prouvé, c’est faisable, même comme ça, bien qu’avec quelques ampoules, et un ptit rhume en souvenir.

Une question existentielle pour clore ce chapitre chaud et sulfureux : si quand un volcan s’éteint un être s’éveille, cela veut-il dire que quand un volcan s’éveille un être s’éteint ? (et si oui, où est l’interrupteur ?)

Je vous laisse réfléchir.

Bises à tous

Milie.

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