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La Vie d'Emilie
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8 juin 2009

Episode 18. L'envolée sauvage

(spécial dédicace pour ma môman)

Et oui, il fallait bien un jour que je rende un hommage sincère à cette oeuvre cinématographique intense et émouvante, lEnvolée sauvage. Non, non, ne songez pas au documentaire de Perrin filmant pendant 2 heures des oiseaux en migration. Bien au-dessus. Incomparable. LEnvolée sauvage est l’histoire, originale et novatrice, d’une jeune adolescente vivant seule avec son père, qui se porte au secours d’une portée d’oies sauvages. Après l’éclosion, elle s’en occupera comme une mère, et devra bien sûr leur apprendre à voler, pour échapper au méchant monsieur qui veut leur rogner les ailes pour faire respecter la réglementation. C’est donc aux commandes d’un ULM déguisé en oie géante (ça vaut le coup d’oeil) qu’elle guide ses ouailles (ah ah) vers leur destination d’été, dans le sud du pays.
vers_l_infini

Pourquoi ce besoin d’évoquer un chef-d’oeuvre dans cet épisode ? Plusieurs fois déjà, des observations naturelles m’ont fait penser à ce magnifique film. Il était donc temps de vous faire part de ces réalités qui évoquent en moi un souvenir si vif.

A Monterico, sur la côte pacifique, j’ai pu observer bien des volatiles.
Les hommes eux-mêmes semblent prendre leur envol en courant sur la plage, à vive allure, pour arriver jusque dans l’eau grise du Pacifique. Ma curiosité en fut piquée... pourquoi agiter les bras et faire des grimaces tout en courant les jambes arquées et sur la pointe des pieds ???
Je l’ai bien vite compris, à mes dépens. Après une sieste courte mais intense dans un hamac, à l’ombre d’un toit de palmes, je décidai d’aller ramener au bar mon grand verre vide, dans son repose-verre-noix-de-coco. Innocente et encore un peu enveloppée par les doux bras de Morphée, je me dirigeai donc, le coeur tranquille, vers le comptoir. Je quittai la douce ombre où je m’étais reposée, pour me diriger vers mon but, ce qui impliquait un passage au soleil. A mon grand dam. Après deux pas, une sensation bizarre autant qu’étrange s’empare de mes voûtes plantaires : le sable est chaud, très chaud. Pour parer au plus pressé, je cours donc rapidement, les jambes arquées et sur la pointe des pieds, en agitant les bras et avec une grimace de douleur sur le visage, me remettre à l’ombre.
Chaussées de mes sandales, je me remets sereinement en marche, bien réveillée cette fois-ci, la sensation encore brûlante du sable noir sous mes petits petons.


Revenons à nos moutons : les oiseaux qui s’envolent (rien d’extraordinaire d’ailleurs quand on y pense).
Et bien un oiseau qui ne s’envole pas, c’est le pélican, énorme, du restaurant le Pelicano (qui porte assez bien son nom). Pour ceux qui ne parlent pas espagnol pelicano signifie pélican. Mais il est sans doute bien le seul, car on peut observer des hérons, des pélicans, et autres petits zoziaux faire des tours, des piqués, des vols en V en équipe (la patrouille de France n’a qu’à bien se tenir), etc, etc... pour le plus grand plaisir des touristes, embarqués à 6h du matin sur le canal de Chiquimulilla, et attendant, les fesses au frais sur le dur bois de la barque, que les oiseaux daignent sortir des roseaux...
Hitchcock n’avait finalement pas tort : les bruits qui s’élèvent de la végétation n’ont rien d’encourageant, et les ombres noires qu’on entrevoit n’inspirent pas confiance. Finalement, pour satisfaire l’appétit photographique de mes voisins, nos amis à deux ailes prennent leur envol et nous survolent, montrant leurs aisselles rouges (ben oui, y’avait des oiseaux avec du rouge sur les aisselles, sans doute un effet de la transpiration chez cette espèce. Imaginez s’il nous arrivait la même chose ! ce serait finalement pratique pour tester l’efficacité des déodorants anti-transpirants....)
Revenons à nos moutons, une dernière fois : c’était donc l’envolée sauvage grandeur nature, mais sans l’ULM ridicule déguisé en oie géante. Et l’émotion père-fille en moins, évidemment (à moins que vous  ne veniez en famille, qui sait !)

Grosses bises à tous
A très bientôt


Emilie.

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