Episode 29. La chevauchée fantastique
Chers
amis internautes, certains d’entre vous savent déjà que ces 15 derniers
jours, l’ami Cricri est venu me rendre visite dans ce petit pays
pittoresque qu’est le Guatemala. Pour lui donner l’opportunité de
découvrir par lui-même les charmes de la ville, j’avais d’ailleurs
décidé de l’oublier à l’aéroport à neuf heures du soir, juste comme ça,
pour le plaisir, comme dirait Herbert (Léonard ! espèce d’incultes !).
Heureusement pour moi, Christophe n’est pas du genre à monter sur ses
grands chevaux à la moindre occasion !
Ne perdant pas une seconde,
je lui remis le pied à l’étrier en l’emmenant dans les montagnes des
Cuchumatanes : 3000 mètres d’altitude, un petit ranch au milieu de
nulle part, bref, quelque chose qu’on ne trouve pas sous le sabot d’un
cheval !
Partant à bride abattue en bus Pullman vers Huehuetenango
(seulement 5h de route en lacets… que demande le peuple ?), nous
arrivâmes (ah ! le charme du passé simple !) donc dans l’après-midi,
découvrant les grandes étendues tant attendues des hauts plateaux. Au
ranch de la Licorne Bleue, tenu par Pauline et son mari Fernando, nous
avons rencontré deux autres Français en vadrouille, prêts à jouer avec
nous les quatre cavaliers de l’Apocalypse. Christophe, qui avait déjà
eu l’occasion de monter un équidé, n’eut donc qu’à se remettre en selle
et retrouver quelques vieux réflexes. En ce qui me concerne, j’héritai
du quadrupède le plus lent de l’écurie, mais apparemment le plus
tranquille : à cheval donné on ne regarde pas les dents, et je me fit
donc une raison, pensant que de toutes manières, qui veut voyager loin
ménage sa monture. Cricri, après une soirée couci-couça (une vraie
fièvre de cheval l’avait cloué au lit), faisait donc figure de Pale
rider, se remettant peu à peu du coup de pompe de la veille. Quant à
moi, c’était plutôt à dada sur mon bidet... tranquillement mais
sûrement. Murmurant à l’oreille de son cheval, Christophe, ainsi que
tous les autres du groupe, avait en effet une petite longueur d’avance
sur moi.
Mais qu’à cela ne tienne, bon an mal an, un tien vaut mieux
que deux tu l’auras, nous sommes tous arrivés sains et saufs, les
jambes arquées et les fesses moulues, pour un bon déjeuner fait maison !
A bientôt pour de nouvelles aventures
Bises
Emilie.